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Diagnostics énergétiques : dix mesures pour restaurer la fiabilité du DPE
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Publié le 16 Avril 2025

Depuis le début de l'année 2025, les logements classés G ne peuvent plus être loués sans rénovation préalable. Dans ce contexte, le diagnostic de performance énergétique est devenu un élément central de la réglementation du logement. Il conditionne en effet la mise en location, influence la valeur du bien et oriente les décisions de travaux. Mais cette importance accrue s’accompagne aussi d’une hausse des pratiques frauduleuses, avec des diagnostics parfois volontairement embellis.

Lutter contre les DPE de complaisance

Pour répondre à cette dérive, la ministre du Logement, Valérie Létard, a présenté un plan structuré en dix actions. L’objectif est de mieux encadrer la profession et de fiabiliser les résultats. L’une des premières mesures consiste à recourir à l’intelligence artificielle pour identifier les diagnostics suspects. Seront notamment ciblés les DPE établis en un temps anormalement court, les évaluations incohérentes ou les notes positionnées à la frontière entre deux classes.

Une intensification des contrôles

Lorsque des anomalies sont détectées, un contrôle sera automatiquement déclenché par un organisme certificateur. Le nombre de contrôles sera ainsi considérablement augmenté : chaque diagnostiqueur devra faire l’objet d’au moins une vérification annuelle. Ces contrôles visent à dissuader les comportements frauduleux et à renforcer la crédibilité de la filière.

Certification, traçabilité et transparence renforcées

Chaque diagnostiqueur disposera d’un QR code personnel, accessible à tous. Ce code permettra de vérifier que le professionnel est bien certifié et autorisé à exercer. En cas de radiation ou de suspension, son nom sera automatiquement retiré du registre de l’Ademe. Un outil de géolocalisation sera aussi mis en place pour garantir que le diagnostic est effectué sur site et non à distance.

Une remise différée pour préserver l’impartialité

La ministre entend également protéger les diagnostiqueurs d’éventuelles pressions. Désormais, la note du DPE ne sera donc plus remise immédiatement après la visite. Elle sera communiquée ultérieurement, une fois l’analyse finalisée. Cette mesure permettra de sécuriser le travail des professionnels et de garantir l’indépendance de leurs évaluations.

Vers une structuration de la profession

Une mission parlementaire sera enfin lancée dans les prochaines semaines afin d’étudier la création d’un cadre structurant pour la profession. L’idée est de poser les bases d’un organe de représentation capable de réguler les pratiques, de promouvoir l’éthique et de contribuer à la montée en compétence de la filière.

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